Une saison chez les Ch'tis

Publié le par Lukaleo

Loin de poser des questions aussi ontologiques que téléramesques, à savoir si Les Ch’tis sont du cinéma, la terrible révélation de l’engouement singulier qu’a encouragé ce film, et cela n’est pas fini, témoigne de la situation décadente de la société française. Car qu’est-ce que Les Ch’tis sinon une ode pleine d’humilité et ma foi fort sympathique sur la misère la plus profonde qui nimbe non pas le Nord, mais la France toute entière ? et qui inspire la compassion ? Et le fait qu’il n’y ait pas de « méchants » à proprement parlé, démontre l’état psychologique des Français : un renoncement, ou du moins, une recherche d’apaisement, de paix dans un contexte belliqueux de conflits sociaux, de précarité et de mondilaistaion exacerbée toujours perçus comme des causes de malheurs. Je le clame haut et fort, les gens qui ont vu Les Ch’tis souffrent ! D’une souffrance qu’ils dissimulent par une  réjouissance sans borne pour la condescendance du film et l’humour qu’on qualifiera de dérisoire (c'est-à-dire de désespéré). Loin d’un « combat » traditionnel entre deux intérêts opposés d’où résulte un méchant et un gentil (auquel le spectateur s’identifie), qui las des cœurs toujours plus emprunts de pitié, Les Ch’tis est une tragédie totale ; et l'enthousiasme qu’il inspire, c’est la solidarité qui se fonde face au malheur de l’existence. Toujours est-il que tous ces gens qui vont voir ce film sont les archétypes d’un mal-être actuel ! Plus aucune agressivité, un désir de repos et de paix. Je vous le dis, ces gens sont des désespérés ! des suicidaires ! Ces gens sont exactement comme ces gens du nord qu’ils s‘en vont voir. Ils en ont pitié ! Et par-là, ils ont pitié d’eux-mêmes parce qu’ils s’identifient aux personnages et les comprennent! Ainsi, vous serez heureux d’apprendre qu’il y a aujourd’hui en France, si j’en crois ma fine analyse, 16.500.000 souffrants ! Et ce n’est qu’un début ! Quant à tous ceux qui n’ont pas vu le chef d’œuvre mélodramatique, ils sont les derniers bastions encore debout de notre pauvre pays en pleine décrépitude. Voilà les courageux, voilà les forts qui affrontent la dureté et l’âpreté de la vie au lieu de se réfugier dans l’illusion, dans la componction. D’ailleurs, je n’ai pas vu le film !

 

 

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J
je ne sais pas qui vous etes, et à vrai dire je ne tiens pas à vous<br /> connaitre. pour écrire des horreurs pareilles vous devez etre ....je ne<br /> trouve pas le mot! je vous souhaite juste d'etre un jour à la place d'un de cesmalades. ah si j'ai retrouvé le mot et meme plusieurs ; vous etes une ordure une saloperie une merde
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